Projet Anémone : Un recueil où une jeune femme ne souhait pas vivre comme Edward Cullen
- Emmanuelle C.
- 26 oct. 2022
- 3 min de lecture

Résumé :
C’est l’histoire d’une jeune femme. C’est l’histoire du désespoir de Kat fasse à la mort. Kat vit un drame, sa meilleure amie meurt à la suite d’un cancer. C’est alors qu’elle perd toute perception de la vie et elle souhaite une seule chose, mourir. C’est dans ce cercle infernal rempli de douleur que Kat prend une décision, elle veut mettre fin à ses jours. Cependant, ce geste est impossible, puisque Kat découvre qu’elle est immortelle. Ce recueil est rempli à la fois de sensibilité et d’humour, ce livre est une vraie œuvre d’art sur les différentes acceptations du deuil. Marie-Lee Martin a écrit cette pièce lors de sa dernière année au Cégep Limoilou, elle réussit à écrire avec brio un récit cru, mais rempli d’humanité. Cette œuvre c’est une jeune femme brisée qui cherche signe que sa meilleure est toujours présente malgré sa mort. C’est aussi l’histoire d’une psychologue qui hésite à faire son job à cause de son passé bouleversant. C’est aussi l’histoire de la mort qui fait faire son job à la place des autres. Si seulement Sasha pouvait laisser un signe comme «pour leur dire que la nature apprend à l’homme à nager lorsqu’elle fait couler son bateau (Sait Faik Abasiyanik) ».
Mon avis
Je travaille avec Marie-Lee depuis quelques mois. Quand elle m’a communiqué qu’elle avait publié une pièce, j’ai sauté sur l’occasion pour la lire. Pour l’avoir écouté parler avec plusieurs clients, elle leur parle avec tellement de passion, de détail et de délicatesse, que je ne pouvais pas passer à côté de l’opportunité de lire l’œuvre d’une écrivaine de la relève. Lorsque j’ai eu son œuvre dans mes mains, j’étais en plein début de session. Je lui avais témoigné que j’allais le lire pendant les prochaines semaines. Finalement, le soir même, je me suis dit que j’allais lire un chapitre. Cependant, c’est un mensonge, car j’ai terminé la pièce la soirée même.
Je commence par dire que j’ai beaucoup aimé l’œuvre de Marie-Lee (je vous promets que je n’aime pas tout le temps tout ce que je lis, par exemple, moi puis Raymond Queneau ça fait deux). Je lui lève mon chapeau pour cette belle pièce qu’elle nous a écrit. Elle nous partage des personnages avec des traits de caractère facilement reconnaissables. Par exemple, l’humour du personnage de La mort me fait penser à mon grand frère. Une personne qui ne se prend pas au sérieux et qui est là principalement pour nous faire rire. Il y a aussi le personnage de Sasha que j’ai particulièrement accroché. Le personnage me semble tellement réel que j’avais l’impression de partager les sentiments de Sasha lorsqu’elle communique à Kat son désir de mourir. J’ai même été très surprise du personnage de Bulle qui fait preuve de sororité envers Kat. En effet, même si c’est son job, elle ne souhaite pas aider Kat. C’est à travers les agissements de celle-ci qu’elle reconnait sa sœur. En relisant, le texte j’ai compris que cette fratrie était seulement présente du côté de Bulle puisque la vision de Kat était brouillée par son idée de mourir. Bref, son travail des personnages est « sur la coche » et témoigne son réel talent comme autrice.
Je fais une mention spéciale aux flashbacks qu’elle a avec Sasha. Ils sont tellement bien construits et bien placés dans l’histoire. C’est fluide et je n’arrête jamais de le dire, mais c’est rempli de sincérité. Mon extrait préféré est celui de la mort de Sasha qui est en fait un flashback (Spoilers alert ! I’m sorry !!!). À la page 39 jusqu’à la page 42, il y a un moment de partage avec Kat et Sasha. La scène est tellement triste, mais aussi tellement réelle. La présence des symboles telle les avions en papier sont tellement touchants. L’image est tellement belle que si jamais la pièce a une autre première, je souhaite réellement la voir.
Le «background» dans le domaine des arts, lettres et communications de Marie-Lee est trait présent. On peut le voir dans son attention aux détails dans les didascalies ou dans le décor. En effet, il y a un partage scénique entre l’appartement de Kat et Sasha et le bureau de Bulle. En revanche, j’aurais bien aimé avoir une didascalie initiale au début de la pièce pour savoir quelles sont les allures ou les mimiques des personnages. J’avais l’impression qu’il manquait un élément de leur personnalité. Honnêtement, bravo pour cette première pièce et je suis certaine que ce n’est que le début d’une grande aventure dans le domaine du théâtre.
Merci de votre lecture !
Signée
Une libraire qui est très fière de son amie et qui se demande s’il existe plusieurs saveurs d’anémones

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